Triathlon EMBRUN 2008

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Bonjour,

Nous sommes le lundi 11 Aout 2008 17h...

Dans 4 jours à cette heure je saurais déjà dans quelle catégorie je dois rentrer ce 15 aout.
Sera-ce formidable, avec une arrivée apothéose entourée des mes "grands" enfants ?
Ou serais je seul sur mon siège à analyser le pourquoi de mon abandon ?
Car il est vrai que des doutes traversent mon esprit.

Physiquement, je vais bien, même si ce n'est pas extraordinaire, je sens que je suis affuté.
Mais, car il y a un gros "mais", ma problématique stomacale n'est pas résolu. Je dois avoir mal 80% du temps, je prie pour que ces 20% de répit tombe dans 4 jours.
Mon souci est que depuis 2 ans et demi que je connais ce genre de soucis, cela n'a fait que s'aggraver. J'ai beau essayer médicaments, hypnose, détente, alimentation, rien ne bouge. A chaque fois que je crois toucher au but, cela se détériore quelques jours plus tard, sans raison apparente.
En ce moment j'ai de grosses douleurs, comme si l'estomac était plié en 2, c'est génant, surtout lorsque cela arrive en plein effort ! Pour la natation j'ai appris à me décontracter et nager avec cela.
Comme je n'attaque jamais ou presque, cela peut passer. Mais en vélo, lorsque je passe en force c'est une catastrophe. Je suis bien, j'ai les jambes, mais au moment ou je crois que la bosse est fini, mon estomac me plante a quelques mêtres du sommet. Derrière j'ai du mal a rembrayer...

Et je n'ose imaginer en CAP... Au Val d'Aran les premiers 12kms en CAP ont eu du mal a passer, heureusement que dans les descente cela ne me fait pas mal.
En vélo j'étais cool, ce fut bon, par contre les 10 derniers kms de CAP furent stomacalement très difficile. Bien sur, à Embrun il ne sera pas imaginable de courir à 4'/km, mais si j'ai mal à 5'/km, je vais pleurer...

Enfin, voilà posé à 4 jours des débats, ma problématique. Le graal est à porté de main et mon estomac risque de la laisser filer... Ceci écrit...

.../...

Je n'ai pas terminé l'écriture de mes états d'ames avant course. La précipitation d'évènements extérieurs venant pertuber l'avant course ne m'en a pas laissé le temps. Pour l'anecdote, la course n'a pas signifié l'arrêt de ces perturbations car à 1h du matin, ce 16 Aout, nous étions dans l'attente d'un camion remorqueur pour ma voiture en panne électrique (va t elle etre réparée dans la semaine ?). C'est la première fois que je vois une voiture s'allumer, clignoter et battre des essuies glaces rien qu'en l'ouvrant. La Tortue nous a accompagné dans cette attente nocturne post triathlon, alors que nos corps réclamaient le repos. Triathlon ? Ah oui, il est vrai que nous sommes pour cela...

Pour naviguer entre les chapitres, cliquez ci dessous

1/ Préambule 2/ Coté CLAIR 3/ Entr'Acte 4/ Coté SOMBRE 5/ Fin...

Toutes les photos sont "normalement" clickable pour les avoir en plus grand.
Mais pour des raisons de chargement, ce ne sont pas des photos de "grande" qualité pixel.
Je tiens à votre disposition celles de qualité, contactez moi.
Les crédits sont à droite =>

Natation Sainte Croix du Verdon

Au sommet du Ventoux au mois d'Avril en vélo

Course de Sainte Gemme

PREPARATION

Préparation EMBRUN 2008 AU Préparation EMBRUN 2008

TRIPLE EFFORT

 

Crédit photo :

Akunamatata

Nono l'escargot

Tintin photo

Souris

Bichounette et ses enfants

[Embrun 2008] 13 ans après, coté CLAIR, jusqu'au sommet de l'Izoard...
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Vous avez plus ou moins suivi la préparation, chaotique par moment, de ce must du triathlon longue distance.
Du lac de Sainte Croix à 8°C, à la descente du Menté ou les freins ont "brulés".
(Sinon c'est séance de rattrapage ici )

Mais malgré tous mes états d'âmes, je suis confiant ce 15 aout 2008 à 5h du matin dans le parc à vélo.
L'habillage se passe bien, je visualise ma première transition et espère grappiller quelques minutes en natation pour ne pas partir trop loin en vélo, loupant les bons wagons. Bien sur, ce n'est pas 5' de plus ou de moins en natation qui feront la différence mais, je l'ai vu au Duathlon du Val d'Aran, partir avec de bons cyclistes permet de mieux se jauger et de mentalement se régler au bon timing.
Lorsque je sors trop loin en natation, si je ne remonte pas rapidement, je négative, et le moindre dépassement me gave.
Alors j'espère...
Le Temps ? Il a plus dans la nuit, mais ce matin, à part les vélo trempés et un parc ou certains ont les pieds dans l'eau, il fait beau. Je pense qu'il faudra faire gaffe dans la descente du réallon, mais après, la route sera sèche avec le soleil et donc, aux moments cruciaux ou il faudra attaquer (Après l'Izoard), cela devrait bien se passer.

boeuf tortue papy embrunman 2008
Papy-Boeuf-Tortue

Dernière accolade avec la Tortue, on ne peut plus reculer, la plage nous attend.
Etonnamment je suis d'une sérénité "tibétaine". Rien ne semble me toucher, j'ai la grosse confiance. Je rappel mes objectifs déjà écrits bien avant ce jour.

14h maximum, record à 13h21' mais je pars pour chercher les 13h !

 

Embrun 2008 natation
Natation
Embrun 2008 natation
Embrun 2008 natationEmbrun 2008 natation
NatatVélo et Course à Pieds

Nous voilà au départ. Je ne suis pas devant, mais dans le peloton. La tortue m'avait expliqué vouloir rester derrière pour éviter la cohue (en fait elle partira devant, mouaaaarf...), pour ma part je préfère être au milieu.
Une pointe d'inquiétude m'atteinds juste avant le coup de pistolet.
JE NE VOIS RIEN !
Je suis myope et j'ai connu des soucis d'orientation. La c'est pire... Je ne vois aucune bouée, même pas les soit disante "éclairantes" prévues par l'organisation. Comment vais je faire ?
J'ai, également, très peu d'expérience de départ natation depuis le siècle dernier. Juste un triathlon promotion à Metz en septembre 2006 et le triathlon LD de Lusigny (Troyes) ou je m'étais perdu. Comme il ne reste qu'une poignée de secondes, je clos vite mon débat intérieur par un "on verra bien", surtout les pieds de mon prédécesseur !

Départ de nuit du Triathlon Embrun 2008

PAN, c'est parti... Je suis le peloton qui s'engage dans l'eau, marche encore un peu puis commence à nager...

Heu... Nager ? Bagarre Embrun 2008

C'est plutôt du sous l'eau que je fais. L'angoisse me prend à la gorge, je n'arrive pas à crawler.
Mes poursuivants me montent dessus et je ne maitrise pas mes réactions. Comme je ne vois rien, j'agis comme si j'avais la tête dans un sac, en urgence, juste dicté par la PEUR.
Je tente des dizaines de fois de me recadrer, de me re-situer et, SURTOUT, de me relacher pour POUVOIR respirer !!!
Que nenni, je n'y arrive guere et je suffoque par instant. L'angoisse se généralise a tout mon être et je n'ai qu'une envie, EN FINIR !

natation nuit embrun 2008
Vous y voyez quelque chose vous ???

Je cherche les canoés pour arréter mais comme les bouées, je ne les vois pas ! Cela va durer d'interminables longues minutes, le temps de rejoindre la première bouée et que les prémices de l'aube apparaissent. C'est vraiment terrible ces 500m...
J'ai du mettre un temps infini pour faire cette longueur. L'impression que jamais je n'y arriverais, que je me noierais bien avant !
J'y arrive quand même, péniblement, après je commence à apercevoir certains canoés, la confiance revient un peu. Mes envies d'abandon s'envolent mais je ne fait que roter. Cela rend très difficile ma respiration. Sur 3 battements j'ai du mal et sur 2, je m'asphyxie.
Quand je pense qu'à l'entrainement je respirais sur 4 voire 5 battements, d'ou une vitesse bien améliorée !

natation embrunman 2008
Cela s'éclaircie... Oui... Oui... Je vous assure... Ouvrez les yeux !

Je brasse, fait quelques mouvements de crawl, avale de l'eau, repousse un concurrent qui me tire un pied, re-brasse, etc...J'arrive enfin à la bouée du bout, le peloton s'est éclairci et je m'imagine déjà bon dernier. Je chasse les mauvaises idées et entame le premier retour. Cela se décoince de plus en plus à la vitesse du soleil qui se lève.

Natation Embrunman 2008 <-------------------> Natation dans la nuit Embrunman 2008

Mieux je vois, mieux je nage. Cette longueur se fera quand même encore à l'arrache. Je vois que je nage encore moins bien que certains. Malheureusement, les bons naviguent très mal. N'ayant pas envie de rajouter des mêtres supplémentaires je quitte leur sillage et perd de la vitesse. Lorsqu'ils reviennent, ils sont loin... :-( D'ou le dilemme de louvoyer avec eux ou de tracer droit seul ! Second tour, la virée de la première bouée se fera mieux... Heu... Ne rigolez pas !!! Effectivement, elle se fera mieux car... Nous sommes peu nombreux !
Arf... Je suis dans un peloton de... 4 nageurs. C'est plus facile, mais c'est plus lent.

Natation boue embrun 2008
Je vois mieux... Yesssss !

Dernière bouée du bout, demi tour et dernière ligne droite... Marre des louvoyages, je trace droit, arrive à nager sur 4 ou 5 battements, perds quelques mêtres mais ce n'est pas grave cela me permet de réintégrer la course. J'arrive près de la plage je sens que je me détends et reprends tous mes sens. Il me reste le jugement du chrono qui déterminera vraiment si ma punition du premier tour me coute cher.
1h19'08" sur sur ma montre...Embrunman 2008 natation
Ce n'est pas folichon, mais comme ce fut un calvaire tout du long ou presque, je suis satisfait de ne pas avoir perdu de temps sur mon timing de 1995.
Je passe sous la douche et enlève illico ma combinaison. Impeccable, celle ci, une Erox, marque suisse, est vraiment du tonnerre, surtout lorsque je vois l'inconfort de certaines aux grandes marques.

Tortue Embrun 2008 par TintinPapy Embrun 2008 natation par Tintin

 

 

La Tortue et le Papy pris en photo par Tintin à la sortie de la natation

 

 

 

 

Je file vers ma place et fait ma transition comme prévu. Il y a juste ma GoreBike "Sézanne Triathlon", non prévu la veille, qui me colle un peu à la peau. Mais vu l'incertitude du temps, je m'en équipe et perd les quelques précieuses secondes dues à la bagarre mouillée. Je sens que ma transition est correcte car je pars bien avant ceux avec qui j'étais sortis de l'eau. Je surprends même des amis postés au bord de la route. N'ayant pas réussi à être placé à coté de mon pote la Tortue, j'ignore ou elle est.
AMHA, lorsque le Lapin me verra, il me le dira.

depart velo papy embrun 2008

Un petit coucou à ma Bichounette qui me pousse de toute ses forces à coté de Christian que je retrouverais plus tard....

Avant reallon Embrun 2008 PAPY


C'est parti pour une grimpette au bas du Réallon. Les coups de culs des petits puys sont avalés cool, mais ostensiblement je remonte des lots de cyclistes.
Je reste vraiment en dedans et ne répond pas à tous les coureurs qui s'arrache pour passer devant.
J'en vois déjà qui me dépasse dont je pense retrouver les dossards avant l'izoard.
J'encourage les jeunes femmes que je dépasse, mais certaines sont déjà à des vitesses très lentes. Les barrières horaires seront très dures pour elles.
Nous voilà au Villard avec un premier ravitaillement. J'y prend un bidon d'eau que je me garde précieusement pour l'arrosage lors de l'emballage final. Je ne sais pas, à ce moment, que ce bidon va surtout me "pourrir" la vie.
Je continue jusqu'à St Appolinaire et c'est toujours un grand plaisir de pédaler cool, "tout à gauche" ou presque, avec cette impression de pouvoir durer des jours comme cela. Me voici dans ce village ou je passe mes vacances et nous commençons la descente.
Celle ci, un peu humide au départ, se sèchera au fur et à mesure. C'est donc avec un immense plaisir que je descends pour finalement rattrapper sur le pont mes voisins du parc à vélo, des triathlètes de Sens.
C'est en traversant le pont que j'aperçois le Lapin puis les enfants de la Tortue et enfin les miens.

 

En effet, notre ami amateur de carotte s'est proposé de nous faire des photos et 4 de nos enfants profitent de son transport.
Je hèle le grand de la Tortuga pour savoir si son père est passé. Avec un immense sourire il me fait un signe affirmatif.

Tortue embrun 2008 Tortue embrun 2008
Une plénitude m'envahie, la Tortue est partie sur de bonne base, une bonne nage et un réallon bien avalé. Du coup les "coups de culs" de Savines me sembleront très très légers, pris presque dans l'élan du pont. Au ravitaillement, je pose les 2 pieds par terre pour boire quelques gorgées de coca offert par un bénévole. Cela me vaut un pouce levé de la part d'un arbitre avec un grand sourire. Je n'en verrais pas d'autres (d'arbitres !) de la journée, même lorsque des petits paquets se formeront.


Me voilà de retour près d'Embrun et peu après le rond point de Baratier, je revois ma petite femme s'agiter lors de mon passage. Nous sommes aux alentour de 9h, c'est dans les temps. Nous attaquons le passage jusqu'à St Clément. Je suis toujours bien et toujours en dedans. Le temps est idéal, pas trop chaud ni trop froid.
Je fais peut être l'erreur de garder ma GoreBike, mais comme j'avais fait tout la Time Megève avec, je suis resté dans son confort.

Pon neuf Embrun 2008 triathlon Papy

Ce fut surement une erreur, mais qui pouvais prévoir la suite ? Sur cette portion en légère montée je suis régulièrement à plus de 30kms/h, sans forcer, cela me réjouit car il me souvient qu'en 1995 j'avais été moyen sur cette portion.
Je m'hydrate bien, je viens d'ailleurs d'échanger mon bidon d'hydrixir contre de l'isostar.
Je continue ma remontée, toujours avec autant de réussite et je note que les "puissants" des premières bosses du Réallon réapparaissent. J'ai de la compassion pour eux car cela va être dur de finir dans les temps ce parcours vélo.
Au détour d'un virage, j'aperçois un grand coureur, habillé de noir avec son vélo Décathlon bleu, en train de réparer une roue ou de pisser. J'ai un coup de sang, mais comme c'est en légère descente, le temps d'impact fait que je suis trop loin pour remonter et vérifier l'info. Etait ce la Tortue ?

Tortue ? Embrun 2008
Tout semble l'indiquer...
J'ai un moment de trouble, mais je me dis que si je m'en suis sortie au Val d'Aran, la Tortue s'en sortira aussi ici !
Embrun 2008 hubert napoly
Nous voilà sur la nationale, après St Clément et je rattrape un breton noir finistérien très sympa.Pote Noir sur Embrun 2008


Déjà des noirs qui font du triathlon, ce n'est pas fréquent, mais en plus un breton noir, c'est une espèce unique ????

Il tire très gros, mais son copain me signale que c'est toujours pareil, nous verrons bien plus tard.
Je resterais longtemps avec eux, jusqu'au pied de l'Izoard...


C'est a ce moment là que le Lapin me remonte avec nos portées.

 

 


Je leur signale, entre 2 souffles, que je crois que la Tortue a crevé.
Je n'ai pas le temps de leur expliquer de vérifier à un poste de pointage.
Je les vois s'arréter et attendre. Et si je m'étais trompé ? Des vélos décathlon bleu avec un triathlète grand en noir, il n'y en a pas beaucoup ! Mais cela me travaille quand même...
Nous passons Guillestre et au rond point un stand de vérificateurs. J'hésite quelques secondes à m'arréter pour leur demander. Mais même si j'ai la bonne information, comment aurais je pu la transmettre au Lapin, n'ayant pas mon téléphone avec moi ?
J'y renonce et commence à me faire du souci en ne voyant pas revenir le Lapin. En effet, même crevé, la Tortue ne devrait être qu'à quelques minutes derrière moi. Ce n'est pas un "Papy" pour changer une chambre à air !


Nous voilà à la sortie de Guillestre, il est légèrement plus de 10h, il me souvient que nous mettions 2h pour faire la montée de l'Izoard en partant d'ici en 1993. Je suis donc dans les temps de 13h21' mais toujours cool, il faut juste que je fasse attention à prendre un gel pour ne pas avoir de surprise.

Je fais toute la vallée du Guil, tranquille en remontant mes finistériens qui, à chaque contact, remettent un a-coup de quelques dizaines de mêtres. Nous convenons tous que c'est le temps idéal car le soleil se cache par moment derrière de petits nuages, mais à chaque apparition la température se réchauffe agréablement. Le 605 ou 603, je ne sais plus, me remonte franchement, c'est un gars du cru à qui je demande combien fait la montée de l'Izoard à partir du virage à gauche. Peu ou prou 15kms... J'attends avec impatience les lacets du monument au mort ou à la vue de Fort Queyras le col s'annonce !

Boeuf Embrun 2008 lapin Le boeuf dans la valleé du Guil... Un peu esseulé...

Nous y voici lorsque je remarque, à ma hauteur, dans les embouteillages de voiture, celle du Dingo ! Je le hèle et l'étonne de ma présence. Il m'apprend que le Boeuf est bien sorti de l'eau et qu'il va prévenir Akunamatata de ma présence. Il a du mal à réaliser à me voir ici et le temps de réaction sera différé. Du coup, lorsque j'arrive au virage du col, Akunamatata aura du mal à me prendre en photo.

akunamatata bas de l'Izoard Embrun 2008

Je suis étonné du nombre aussi important de spectateurs. Il y en avait 100.000 en 1995, mais pas autant dans l'Izoard.
Les bouchons de voiture sont, du reste, assez ennuyante, mais avec 1100 concurrents, vous imaginez le ballet des supporters?
A ce sujet, plus de nouvelles du Lapin. Pas de Lapin Embrun 2008

Soit, je me suis planté, et je prie pour que cela soit le cas, soit la Tortue a vraiment connu un gros problème et là cela me mine.
Nous voici au pied du col, les affaires peuvent commencer. Rapidement je lache mes acolytes, mais je ne suis pas aussi souple que prévu. Je tente de me ralentir, mais j'ai chaud. Même ouvert complètement, mon GoreBike me gène et je me sens lourd.
Décision est prise de s'arréter se changer dans Arvieux, tout en mangeant un peu. Je continue ma remontée, je double tout ce qui bouge, mais je ne suis pas souple. Légèrement à l'arrache pour la première fois depuis le début du vélo, j'ai un sentiment mitigé.

 

Bien sur les spectateurs saluent mon passage car la différence se fait avec les autres, mais j'ai un petit vélo aussi dans ma tête qui m'explique qu'il y a un hiatus quelque part et que je dois rapidement le trouver sous peine de mal finir.
Arvieux arrive rapidement et je m'attable pour 2 morceaux de bananes et du Coca. Je me déshabille, roule mon Gore Bike et repart... MAL !

Embrun 2008 izoard papy arvieux brunissard

En effet, j'ai froid, car je suis trempé et mon inutile bidon d'eau ballote dès que je suis en danseuse.
Je suis donc encore plus à l'arrache après le ravitaillement, qu'avant.
Je vais ainsi continuer quelques kilomètres durant lesquelles le Lapin réapparaitra ! (Pas du chapeau, je vous rassure !)
Ils n'ont pas vu la Tortue durant 40' et n'ont pas pu interroger des pointeurs. Je suis soulagé, mais je m'en veux terriblement d'avoir enlevé des supporter à la Tortue que j'espère maintenant devant (A moins qu'il ait abandonné Abandon tortue embrun 2008)
Je passe Brunissard ou le pourcentage ne me parait pas méchant, par contre je suis toujours très mal avec mon froid et mon bidon.
Ma fille m'interpelle en me précisant que la Tortue est 200m devant moi.
Youuuupiiiiiiiiiiiiiiiiii, Tortue devant Embrun 2008je suis libéré d'un poids énorme.
Par contre je vais être redevable d'un coup (de Champagne) à boire car j'ai vraiment m*rdé dans ma vue.
A l'analyse, le pauvre coureur, ressemblant à la Tortue, avait un casque rouge, pas comme celle ci.
Mais c'est à tête reposé que l'image de ce foutu casque s'est imposée. Je m'arrète au premier virage des lacets du col pour me rhabiller. J'ai trop froid...

Avant lacets Izoard Papy Embrun 2008

Malheureusement, c'est fini, je n'aurais plus chaud avant très longtemps, le mal est fait.
Lorsque je repars, cela m'a l'air d'un coup très facile. Plus de ballotement de bidon, légèrement plus chaud, même si très humide.
La température s'est vraiment rafraichie depuis le début du col. Me voilà dans les lacets ou j'avais explosé en 1995.

Souvenir 1995 Papy Embrun

Le 38x24 de l'époque m'avait paru très très dur surtout que j'étais bien déshydraté.

Aujourd'hui le 39x27 me parait aussi dur, mais je suis bien plus entouré qu'à l'époque, pas déshydraté et comme je continue ma remontée, cela se passe bien. Il me faudra surement faire une légère pause au sommet et bien manger pour lancer mon attaque dans la seconde partie du parcours vélo.

 

Me voilà effectivement dans les roues de la Tortue qui monte facile sur son 32x25, me semble t il.

velo tortue Embrun 2008 izoard velo papy izoard embrun 2008


Je le passe, le salue, mais son visage est grimaçant, je m'évite alors toute plaisanterie inutile.
En effet, soit il est mal, soit il est concentré, dans les 2 cas, je l'ennuirais.


Papy puis Tortue-lacet avant Casse Déserte-Embrun 2008
 

Je continue donc ma remontée, tout en me disant qu'à cette allure là,
la barrière des 15h risque d'être enfoncée par notre "gros" camarade.
A ce sujet d'ailleurs, il était remarquable de voir grimper la Tortue, remontant des petits gabarits qui ouvraient des yeux énorme de stupeur au passage de l'animal de grande taille.

Embrun 2008
Merci Geluck :-)

Dans tous les cas, la barrière horaire de l'Izoard est déjà oubliée. J'ai un léger coup de mou car je me trompe de 2 lacets pour casse déserte, puis je trouve le replat très court. A la différence de 1995, il faut que je m'emploie pour finir...
Mais à la différence encore d'il y a 13 ans, j'ai froid, très froid...
J'arrive au sommet à 11h59', pile poil dans mes temps. Je n'ai que peu forcé, je vais donc pouvoir, avec 80kms de parcours "Champenois", pouvoir faire une première différence et viser les fameux 13h, tant espérer..
Je me remonte les manches et me lèche déjà les babines de joie avant la descente...

Embrun 1995 dur durembrun 2008 izoard papy

Petit entr'acte ?

 

Avant cela un rapide coup d'oeil
montre que l'état du Papy en 2008
est bien meilleur qu'en 1995,
tous les espoirs sont permis !
(cliquez sur les photos)

 

 

L'Papy_dans_la_nuit_sur_sa_terrasse_en_surplomb_du_lac_de_SerrePonçon.

 

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ENTR'ACTE

Avant de reprendre le cours de cette histoire Haut-Alpine, je vais vous proposer un entr'acte, dans lequel nous allons courir avec mon fils Théotime.
Il a pris plaisir à faire des triathlons avenir en même temps que moi et il a envie de "faire" Embrun.Théotime vainqueur chouilly 2008
Bien entendu ses résultats sont intéressants mais l'important est qu'il s'y amuse.


Je l'ai donc inscrit.


Après qu'il ait remporté la corrida de Chouilly, près d'Epernay,

il est parti 3 semaines en vacances avec sa Mamy-Thé et son Papy-Jo, ancien cycliste de haut niveau des années 50 en Algérie
(son frère courut, entre autre, avec Robert Chapatte->Stade2).
Le vélo comme bagage, Théotime a fait quelques entrainements avec son Papy-Jo, a nagé tous les jours à la piscine ou la mer, puis a couru deci dela, surtout après les jeunes filles pour son grand frère !Theotime après les filles Embrun 2008
C'est donc un Théotime hyper motivé ce 14 Aout, dans le parc à vélo du triathlon d'Embrun.

 


100m de natation, constitué d'un aller/retour dans le plan d'eau, 3kms de vélo avec 2 belles bosses, puis 800m de CAP pour conclure.

Pan, le départ est donné et la natation, sous le soleil, est jolie à regarder.

 


A Lusigny (Troyes) sur 53, Théotime était sorti 5ème, comme c'est un nageur, je pensais le voir sortir rapidement.
Que nenni, il a trouvé l'eau froide, alors sur la petite cinquantaine de coureur, il sort 10ème !!!
Pire, comme à Ponteau Combault ou il errait comme une ame en peine lors des transitions,
il ne retrouve plus son vélo (il n'a pas suivi les conseils de bien visualiser sa transition).
Bien qu'il m'ait affirmé avoir répété ses changements, il est clairement apparu qu'il ne savait pas quoi faire.
Trop de pression ? Trop envie de bien faire ? Pas envie d'écouter les conseils paternels ?

Transition T1, Théotime, Embrun 2008

 

Etat d'âmes mis à part, il sort 16ème du parc à vélo pour entamer ses 3kms, bien loin des meilleurs.theotime echauffement Embrun 2008
Il faut reconnaitre qu'à ce stade je suis un peu déçu.

Cela fait quelques semaines que nous parlons de ce triathlon mythique, et voilà que Théotime ne s'éclate même pas... C'est bien dommage pour lui.

Theotime Embrun 2008 veloLors de l'échauffement il m'avait avoué avoir un peu peur en descente, c'est peut être en rapport ?

Theotime velo 2 embrun 2008Comme le vélo n'est pas son fort, je vais sur le parcours sans illusion aucune.
Qu'elle ne fut ma stupeur de le voir arriver en 10ème position, a fond en descente, derrière un petit peloton.


Au virage pour attaquer la seconde bosse, je l'ai vu, en danseuse, mettre une mine et passer tout ce petit monde !
Que se passe t il ? Est ce que le Papy-Jo lui a filé quelques tuyaux secrets ?

Theotime Embrun 2008 veloJe file vers la ligne d'arrivée et voit arriver le premier, puis le second et enfin, THEOTIME !!!

Incroyable remontée du petit bonhomme.
Je me délecte déjà à l'avance du podium qu'il va faire.

En 1km il a fait le trou derrière lui...


J'attends patiemment sur cette ligne que les 800 derniers mêtres en CAP soit fait et je vois arriver le premier, puis le second, puis le troisième et... Théotime ?!?!? Theotime fatigué Embrun 2008

Transition encore loupé, il sort juste devant le 4ème garçon, se fait rapidement doubler par le futur 3ème et n'arrivera pas à régler sa foulée. Il finira donc 4ème, oubliant même de nous gratifier de son "légendaire" sprint !!! Theotime Embrun 2008

Theotime CAP embrun 2008

Pour le 4ème DU/TRI de la saison il fini, ENCORE, à la première place non récompensé !
Il faudrait qu'il arrète de faire comme le paternel !Embrun 2008

Theotime final  embrun 2008

Peu importe ce résultat, au demeurant très bien, il fait le second temps en vélo et le second temps de CAP.
L'important est qu'il soit heureux de l'avoir fait, tout en analysant ses erreurs pour, en cas de prochaine fois, faire mieux.
Il est indéniable que le garçon s'est donné à fond et en a retiré du plaisir

Ceci est incroyable car en plus son vélo est encore trop grand.

L'important à noter est que malgré des transitions digne d'un grand père arthritique,
il s'est amusé lors de ce triple effort.

Peut être fera t il, cette année, 1 ou 2 triathlons plus relevé en région parisienne pour voir sa progression depuis le mois de mai. C'est lui qui décidera...
Voici pour cet intermède ensolleillé, nous pouvons revenir à notre triathlon longue distance dont le ciel, au contraire, s'assombrissait nettement.

(09/2008 : Théotime se nourrissant de ses échecs, a bien amélioré ses points faibles. Les transitions sont excellentes et cela lui a permis de remporter le triathlon de Metz et l'Animathlon de Fagnières... Tant que le plaisir de faire du sport est là... Mais la rentrée est là, les choses sérieuses vont recommencer, le triathlon va redevenir secondaire !)

Triathlon metz 2008Triathlon metz 2008Triathlon metz 2008 Triathlon metz 2008

Quelques photos de Metz ou les premiers en vélo sont tombé peu après la prise de vue (photo 2) !

 

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[Embrun 2008] 13 ans après, coté SOMBRE, jusqu'au sommet de l'Izoard...


 

Nous voici revenu juste après la Casse déserte dans le col de l'Izoard ce fameux 15 Aout 2008, peu avant midi...

J'ai un léger coup de mou car je me trompe de 2 lacets pour casse déserte, puis je trouve le replat très court. A la différence de 1995, il faut que je m'emploie pour finir... Mais à la différence encore d'il y a 13 ans, j'ai froid, très froid... J'arrive au sommet à 11h59', pile poil dans mes temps. Je n'ai que peu forcé, je vais donc pouvoir, avec 80kms de parcours "Champenois", pouvoir faire une première différence et viser les fameux 13h, tant espérer...

Quelques mêtres avant le sommet, alors qu'il faisait de plus en plus froid, un spectateur proférait à qui voulait l'entendre "Allez encore un petit effort, il y a le soleil de l'autre coté !". dingo akunamatata sommet izoard embrun 2008

Je me réjouissait à cette nouvelle car le temps commençait vraiment à donner des signes humides.

Quelle ne fut ma surprise en entamant la descente...
Il n'y a qu'à voir le temps au sommet avec L'Dingo et L'Akunamatata =>


ravito Izoard embrun 2008Mais avant cela, j'ai tenté de me restaurer.
Malheureusement je n'ai trouvé qu'un champ de ruines à la place de la table de ravitaillement.
Le froid mais surtout le vent ont fait qu'au contraire de mes souvenirs, les tables étaient remplis de verres renversés et de produits étalés.
Les pauvres bénévoles avaient beau se donner un mal de chien pour nous aider, c'était peu vivable.

J'ai donc pris quelques réserves en espérant mieux pouvoir m'arréter lors d'un ravitaillement suivant, au chaud !
Certains pains d'épices ne verront plus le jour ! Embrun 2008

 

J'attaque la descente en me souvenant des paroles du spectateur.
Effectivement, il y a du soleil sur Briançon mais...
J'entame ma descente sous une pluie fine avec une route bien glissante. J'ai une grosse vague de déception qui m'envahit.
Je dois faire une grosse descente, mais j'ai peur. Il m'arrive donc d'être à la relance à 18kms/h !!! embrun 2008

Dur pour ma moyenne et mes espoirs de mettre 7h30' au final à Embrun.
De plus, comme précisé avant, j'ai froid malgré mon Gore Bike.
Le rayon de soleil sur Briançon me permet de garder espoir surtout qu'après les lacets du sommet, les longues descentes ont vu la pluie s'arréter et une route moins trempée ou la vitesse n'est pas loin du maximum.
Je fais gaffe quand même, mais descends jusqu'à Cervières relativement bien. Je reprend ma remontée et les jambes répondent.

La Tortue y fera un festival !

Descente de la Tortue dans l'Izoard - Embrun 2008

Dommage, j'y ai cru...
La pluie reprend et le fin rayon de soleil sur Briançon est remplacé par un nuage d'un noir des plus dramatique.

Il doit y avoir une belle tempête sur la cité.
En attendant, la pluie redouble accompagné, cette fois ci, du vent.
Je me retrouve, en descente, debout sur les pédales à... 25kms/h.
Les jambes durcissent vite dans ce contexte et j'ai un vent de panique.
Je mouline rapidement à 20kms/h, attendant des minutes meilleures.
De toute manières, tout le monde est à la même vitesse. La pluie s'intensifie et j'ai de plus en plus de mal à voir la route.
Mes lunettes sont noyées devant et derrière, si je les enlève ma myopie va m'envoyer contre un arbre !Embrun 2008 briancon foudre


Non content de m'aveugler, un coup de tonnerre va m'assommer.


En effet, sitôt la foudre tombée, c'est des grêlons qui s'abattent sur nous. J'ai mal sous cette douche piquante.
Tous les endroits dénudés ressentent la douleur de l'impact du grelon, mais pire, c'est dans l'interstice du casque que je reçois les grélons les plus mordants. J'en ai mal au crâne et mon envie d'abandon devient réelle.
Mais sous cette grêle qui perce ou trouver l'endroit ou le bénévole pourra me diriger vers des "bus" de retour ?
J'ai peur car non seulement j'ai mal mais je vois de moins en moins.
Des torrents de boue se déversent sur la route, les gouttières débordent et "dégueulent" devant nous rendant la conduite difficile.


Chaque virage est piégeux, les voitures nous voient à peine et ont, elles aussi, du mal à se diriger. Je descends toujours et l'altitude baissant les grêlons laisse leur place à de grosses gouttes. Les routes deviennent de petites rivières ou les vélos semblent des bateaux avec leurs gerbes d'écume. J'arrive dans Briançon ou je cherche toujours où abandonner. Je vois bien des coureurs sous des abris bus, mais je ne m'imagine pas attendre 1h, voire plus la dessous, un hypothétique bus. J'ai de plus en plus froid, je vois très mal et je tremble...

Embrun 2008 pluie BrianconJe traverse un carrefour dans Briançon ou de valeureux signaleurs font leur boulot sous ces trombes d'eaux.
Je discerne un peloton devant, mais nous roulons continuellement dans quelques centimètres d'eau.
Nous sommes sur le plat, c'est moins dangereux, je décide donc de faire l'effort histoire de me réchauffer un peu.
Effectivement, rapidement, je tourne à 35/38 Kms/h, mais je lache mes acolytes.
Je me réchauffe un peu d'autant plus que le vent est tombé.
La pluie devient supportable sans ce "zef", je tente de m'assouplir les muscles et de relancer.
J'ai toujours du mal avec ma vue et j'ai, par moment, des instants de stupeur, voire d'effroi, lorsque je m'aperçois que la route n'est pas à l'endroit imaginé quelques secondes auparavant.embrun 2008

 

Une vue brouillée, ce n'est pas excellentissime pour attaquer en vélo =>

 

Mais avec cette pluie continuelle, je n'ai aucun espoir qu'un essuyage quelconque ne me viennent en aide.
Les jambes sont bonnes malgré ce temps, je reprend espoir surtout que je continue ma remontée.
Les vigneaux approche et mes réflexes champenois sont les bienvenues. La bosse est avalée en souplesse, avec le minimum de force pour conserver une excellente vitesse bien supérieure à 15kms/h. Je mouline bien lorsque des dénivellations importantes arrivent, mais elles sont courtes et facilement avalable.

Au sommet des Vigneaux je suis de nouveau pris par le vent !
J'ai de nouveau un coup au moral car même si la vitesse est correcte, je ne suis plus à l'aise car j'ai de nouveau froid !
Pffff... Ce vent va t il me tuer ? Il semble se calmer lorsque nous roulons dans l'Argentière.
J'ai rattrapé un nouveau groupe qui me suivra jusqu'au Pallon. La vitesse est bonne, mais je ne me situe toujours pas sur la route.
Pire, alors qu'en 1995, le Pallon m'était apparu plusieurs centaines de mêtres avant son départ, c'est en attaquant la pente que je me fais confirmer par les spectateurs trempés que je suis dans cette bosse mythique. Aucune préparation mentale n'a été possible, je suis dans le dur tout de suite.

embrun 1995 pallon

Je la passerais en force, mais si je double encore pas mal de cycliste, 2 arriveront à monter plus vite que moi, cela me trouble,même si j'en reprends un rapidement au sommet. C'est la débandade chez les spectateurs.Les plus pugnaces rentrent quand même dans les voitures pour se protéger des trombes d'eaux. Je me permet un rapide regard sur le compteur et j'ai une agréable surprise.Au sommet du Pallon, je suis encore à plus de 25MY (arrêt non compris), CAD que j'ai encore la possibilité de faire 7h30'/35' de vélo.
En effet, maintenir cette moyenne sur la fin de parcours est dans mes possibilitées, même fatigué.
Cet instant de plaisir sera bref.

Le Pallon en 1995, au soleil et non sous la pluie...

Au détour d'un virage, je me prends le vent en pleine face avec la pluie qui redouble.
Le froid me glace de nouveau et je guidonne à 25kms/h dans cette semi-descente ou je manque de m'étaler à chaque virage.
Dans Champcella j'explose littéralement, j'en ai marre, ras la casquette de ce temps pourri qui me mine et qui m'enlève tout plaisir de faire du sport. A partir de la je vais partir "en sucette". Je vois de moins en moins la route, manque de me "gauffrer" à chaque tournant, trou dans la route, bande réfléchissante et claque de plus en plus fort mes dents.

 

Comme me la rappelé la Tortue, nous passons à coté d'un aéroport... Heu... Peut être, et même surement, car il est sur la carte, mais moi, je ne vois rien... La lutte contre le froid commence à m'engourdir tout le corps et j'ai du mal à maintenir certaines positions "aérodynamiques".
J'ai des sanglots qui me montent dans la gorge, je chiale de rage, cela me réchauffe.
J'ai des images comme au 24h de la Gorgue, en 2000 ou mon genou s'est déchiré alors que, tranquille avec de la réserve, j'étais à 120kms en 12h prêt à me battre pour une place dans les 5 aux championnats de France...
J'ai les mêmes sentiments de déception qui m'habitent.

Embrun 2008 seb sab attenteSabine et Sébastien qui s'inquiètent embrun 2008 attente jc

Jean Christophe qui tue le temps...

 

embrun attente

 

Nous voici à St Clément ou le temps ne l'est toujours pas.
Nous traversons le pont de la nationale ou la qualité du revêtement me procure quelques instants de calme et de bonheur.
Je tente de me battre avec mes lunettes pour les essuyer. La bagarre est dangereuse car je manque de m'étaler à plusieurs reprises.
Cela a peu d'impact car après 2' de situation délicate pour l'essuyage je n'ai qu'une ou deux minutes de vue correcte. Je m'arrète au ravitaillement, remercie les bénévoles et c'est décidé, je rentre tranquille sans faire le marathon. Le relachement n'est pas profitable à ma conduite. De tout mon corps, à présent, remontent les douleurs cachés par la tension nerveuse. Je ne peux plus prendre la position aérodynamique sous peine de me vautrer. En effet, j'ai l'impossibilité, à présent, de pouvoir relever la tête, tant la nuque est douloureuse.
Je fais la majeure partie du parcours jusqu'à Embrun assis sur le tube horizontale de mon cadre pour détendre mon dos.

 

Qui dit relachement dit aussi arrêt de l'alimentation.
J'ai bien une douleur à l'estomac qui crie famine, je ne lui répondrais que par un simple gel, estimant que pour finir, je n'aurais besoin de rien d'autre. C'est avec joie que j'aperçois le pont neuf, au pied d'Embrun, synonyme de la fin de mes souffrances... La fin ???

Embrun 2008 papy retour chalvetEmbrun 2008 retour chalvet papy

La pluie vient de s'arréter, je ne prends rien au ravitaillement car pour moi je n'ai plus qu'à finir le vélo et plier mes gaules...
Nouvelle erreur... Pffff...
Je tombe sur Bruno, du Sézanne Triathlon, faisant le signaleur, à qui j'expose mon point de vue.
Il me secoue, me hurle que je n'ai pas intérêt à m'arréter et que sitôt fini son poste, il viendra me botter le c*l...
Je m'en fous, car il ne sera pas là au parc à vélo, na !... Embrun 2008
Jusqu'à ce que je tombe sur Annie... Sa femme ! J'ai droit, de nouveau, à toutes les menaces possibles si j'arrète... Re-Pfffff...

Depuis que je roule en cyclotouriste courbaturé, il va sans l'écrire, que j'ai terminé mes remontées.
Mais peu de cyclistes me dépassent. Me voici devant la gare, je sens que j'ai encore quelques jambes et que je pourrais, peut être, finir le parcours en 7h45'/50'.

chalvet embrun 2008 papy

Je passe la ligne de chemin de fer, attaque le Chalvet et attaque à... 6kms/h !!!

C'est la PANNE TOTALE,
la fringale du débutant, du néophyte, du benêt ou du newbee...
L'instant du Bizuth tardif pour un vieillard comme moi ?

??? embrun 2008 ???

De plus je ne force pas car dans mes souvenirs, il y a un raidard de quelques mêtres vers la fin du Chalvet.
Je ne verrais rien, pas de raidard ni de coup de c*l, trouvant même la bosse "facile", normal... A 6kms/h !!!
Je ne souffre pas et prends même cela avec philosophie. Mais je n'avance pas !!! Les avions me dépassent.
J'en compterait plus de 50 ! Pensez vous que j'aurais eu la lucidité de me nourrir ???
Même pas ! Je regarde passer les autres, dépassionné, complètement sorti de la course, comme un spectateur neutre.

Embrun 2008 retour vélo Papy Embrun 2008 retour vélo tortue

C'est d'ailleurs cette attitude qui me fera oublier d'abandonner dans le parc à vélo. J'y arrive en plus de 8h05' (ce qui vous donne une idée de la défaillance), j'ai mis plus de temps pour m'enlever mon casque, changer de chaussures et mettre un simple t-shirt que lors de la première transition autrement plus compliquée. Je suis même reparti en marchant étant sur une autre planète.

embrun 2008 papy veloUne anecdote sur l'incompréhension qui m'a habité ce jour quand à la météorologie. Lorsque j'ai mis mon t-shirt sur mes habits vélo, j'ai bloqué sur... Mon bidon d'eau calé dans la poche arrière.bidon embrun 2008 papy

 


Ce bidon d'eau, objet de la lutte contre la chaleur et la déshydratation, n'a pratiquement pas été touché (2 gorgées...), m'a empoisonné la vie durant la montée de l'Izoard, m'a fait transporter plus de 600gr pour rien toute la journée pour finir par m'enquiquiner lors de la seconde transition.
Tout un symbole derrière ce bidon !

 

J'arrive quand même à sortir de ce parc et m'arrète au ravitaillement.
J'avale un peu de coca, mais je n'ai pas encore de stratégie.
Je tente de partir mais je n'ai aucune jambe.
Bien évidemment, n'ayant rien mangé depuis ma fringale du Chalvet, je ne risque pas d'avoir retrouvé des jambes. Je me traine.
Je sors de la plage pour attaquer le tour du plan d'eau lorsque...

Pardon ? Kisson ceula ??? Mékesskifoute ICI ????? Les TOUTOUS !!!

toutou embrun 2008

Ah les "salopiots"... Ils sont venus de leur "paradis savoyard" pour venir dispenser quelques encouragements, malgré ce temps pourri, aux zanimoss présents... Zut, flute, crotte et moi qui ne suit même pas présentable !
J'embrasse la Patoue et mon Toutou, j'ai un fort coup d'adrénaline, je repars en courant !!!
Sacrés cabots que ce couple là...
Ah m*rd*, je me sens, d'un coup, tout penaud de chez "quel c*n celui la".

embrun 2008 depart CAP cap depart embrun 2008

2 de mes enfants me suivent en vélo, je relance la mécanique sur le premier tour du plan d'eau.
Mais toujours sans carburant, j'arrive juste à me maintenir dans le peloton. Il y a plus d'une quinzaine de ravitaillements en tout sur le parcours du marathon. Je décide de boire 3 verres puis 2 simplement, d'isostar à CHAQUE ravitaillement.
C'est ma seule porte de sortie car manger du solide maintenant me clouerait sur place.


Embrun 2008 Myleneembrun 2008 théotimeAu bout du premier km, ma fille tombe.Mon fils reste avec elle, je ne les reverrais que sur la digue avec les autres et leur maman.

Je ne sais pas encore que ma fille refera une autre chute lors de la traversée de la nationale...Embrun 2008 ma fille Mylène

Je fini mon tour du plan d'eau, lorsque j'aperçois les Coopman, Luc Aubry et Valérie Klein.

Fin plan d'eau Papy


Cela me rappelle que Marcel, le père de Valérie, a promis, par Michel Lepère interposé, de me botter les fesses si je n'avançais pas assez vite !
Je pense le voir à Baratier. Je sors du plan d'eau, passe sous le pont et tente de boire mes 3 verres d'Isostar.
Cela a du mal à passer, mais comme je n'ai pas d'alternative, je me force.

Embrun 2008 avec Christian Lhotte
Je discute avec Christian Lhotte depuis un moment lorsque j'entame la montée dans Embrun.

Bien entendu, je marche et quelques avions me double encore. Il essaye de me remonter le moral qui n'est pas bien haut.
Je ne sais pas exactement ou j'en suis au niveau chrono, mais j'ai l'impression que je vais finir en presque 15h.
Non pas qu'il soit déshonorant de finir en plus de 15h, mais le décalage entre ce que je croyais maitriser et la réalité me fait froid dans le dos.
Mon manque d'entrainement, mes théories sur le mental, ma plannification, tout s'envole en fumée avec l'incendie de mon chateau en espagne construit après "les France" du Val d'Aran.
Le fait, aussi, de toujours avoir couru toutes les compétitions à l'écoute du corps fait que je n'ai aucune analyse, hors sommet de l'izoard, en terme de temps. Mon chrono, pendu au bout du bras, ne me sers à rien maintenant.
Je finirais dans le temps que... Je finirais, point barre...
Mais je n'en ai aucunement la moindre idée.

boisson Embrun 2008 boisson 2 Embrun 2008
Cela fait 8kms que je tente péniblement de relancer la mécanique, mais j'ai des difficultés.
Le ventre barbote mais la transmission de glucose ne s'est pas encore faite.
Je prend un réglisse qui m'accompagnera 1km, puis je descends vers la Durance.
J'aperçois Annie qui s'endormait tellement elle m'a attendu.
Elle est surprise, balbutie puis court quelques mêtres à coté de moi en m'encourageant jusqu'à Bruno qui fini ses derniers instants de signaleur.
Il m'indique que je dois me bouger car bientôt il sera derrière moi pour me rappeler mes "devoirs" ! Embrun 2008 bruno

seul tour 1 CAP Embrun 2008 PapyJe me retrouve seul, enfin, pas tout à fait, car Christian, fidèle au poste, me suit de quelques mêtres me distillant quelques conseils sur ma posture ou nouvelles de nos connaissances. Il reste en arrière pour ne pas que je sois pénalisé par un arbitre.


Mais son soutien, a ce moment de solitude, fut important. J'ai sommeil, réellement sommeil. Je regarde le bord de la route et j'ai envie de m'y allonger. Ce fut le moment ou moralement je fus le plus mal, négativant tout, me traitant d'imbécile et de nullissime en sport. Vraiment, cette envie de m'allonger et de m'endormir fut à 2 doigts de se réaliser...Dormir Embrun 2008

 


Heureusement que Christian, discrètement, intervenait pour que je reste conscient. Il était derrière et je ne sais s'il soupçonna ces moments difficiles, mais lorsqu'il me demanda s'il devait se taire, je le regardais en lui suppliant le contraire.


Embrun 2008 digue Papy Je bascule à gauche, arrive à la digue, fait l'aller, puis finit le retour lorsque... tortue Embrun 2008 tour 1

MA TORTUE !!!! Je la croise descendant d'Embrun. Je lui claque la main !!! Il est à moins d'1km derrière moi ! Incroyable, bientôt il va courir plus vite que moi ! J'ai une nouvelle décharge d'adrénaline. Trop facile la Tortue...

Tortue Embrun 2008 CAP

La déception du Val d'Aran nous avait permis qu'il viennent à Embrun avec plus d'humilité sur ses moyens. Mais là, à 35kms de l'arrivée, à moins d'une défaillance gigantesque, il va exploser toutes les prévisions !!! C'est une tortue royale !!! Je vois aussi le moment ou celle ci va me mettre une claque sur les fesses. J'espère seulement que je pourrais m'accrocher au wagon si cela se passe. J'ai quelques difficultées à finir ces 10 premiers kms, mais Christian m'indique que je reprends des couleurs. Je reprends aussi des coureurs mais pas encore "franchement", c'est juste des dépassements entre ravitaillements que je perds lorsque je m'arrète.

Je monte à Baratier, les olas des spectateurs sont réconfortantes. Je cherche des yeux le Marcel, mais ne le trouve pas.
Embrun 2008 MARCEL !!!Je décide de le héler au tour suivant.
Nous redescendons sur Embrun et ma vitesse s'accélère.
Je commence à être bien, le corps répond mieux aux sollicitations.
Je vais surement, du moins je l'espère, faire un négative split.
Un coureur de Champigny me double encore, cela sera le dernier.
Je salue Christian avant de le laisser pour le tour du plan d'eau.
nono Embrun2008 CAP tour 1Je rentre dans le parc à vélo, passe sur la ligne de la puce,CAP Souris début tour 2 Embrun 2008
regarde ma montre (1h59') et tente de me raisonner.

En effet, il m'a bien été dit que ceci n'était pas le semi, que celui ci serait dans la boucle du plan d'eau, mais j'imagine être quand même déjà au 20ème (même pas dans la réalité, je crois, il y aurait bien plus de 2kms d'écart entre les 2 tours) Je pense quand même pouvoir faire <4h et je repars sur le plan d'eau.

Mon ventre gargouille bien mais je suis sur une pente ascendante. Les litres que je m'avale ne semble pas trop hypotonique.
Malgré l'importance de l'apport, plus de 3 litres sur la course, cela passe. Surtout que je marche vite dans la plupart des raidillons, très intéressant pour faciliter l'absorption. Je ne sais pas le temps que je ferais, puisqu'entre ma montre et le gros chrono d'arrivée j'ai noté plus de 15' d'écart. Alors dans le doute je m'abstiens.

Je ressors encore une fois du plan d'eau T2 CAP Embrun Papy Lapin et retrouve Bruno qui me suivra presque jusqu'à la fin.


CAP T2 Embrun 2008 LapinNous rencontrons le patron d'XtraBike, sympathique personnage qu'il me faudra surement revoir, à qui je dévoile mes composants vélos achetés chez lui par un coursier. Il se défend d'avoir réalisé cela, dommage car ce montage hétéroclite me va bien malgré son étonnement.CAP T2 Embrun 2008 Lapin

 


La discussion est sympa, mais il y a une course à faire. Nous déposons le monsieur et repartons dans les rues d'Embrun.

 

 

J'ai le contact plus facile avec le public, le sourire au lèvre et la tape amicale avec les enfants. Bruno me tient la conversation et les kilomètres s'enchainent. Les Toutous sont sur la digue, avec Bichounette, et leur présence me réchauffe encore une fois, dommage que je n'ai pu les serrer une nouvelle fois dans mes bras le soir.
T2 CAP Embrun 2008 PapyA ma Bichounette et mes 4 "marmots" je fixe R/V sur la ligne d'arrivée pour faire les guignols.

Elle est quand même anxieuse... Bichounette Embrun 2008


Bien sur le final ne sera pas aussi explosif que si j'avais battu mon record, mais j'ai envie de m'amuser, surtout que mes enfants commencent à être grand et que cela fait loin du cliché du finisher avec son "presque" bébé dans les bras !

Le ravitaillement au bout de la digue est loin.
La distance Ville<->Durance avec la Digue au milieu, sans aucun ravitaillement, a du créer plus d'une défaillance.
Je le vois avec soulagement, me ravitaille et remonte le gars de Champigny.
Piqué au vif, il met une mine.
Pas de souci, je ne suis pas à une place près aujourd'hui. Je passe le pont sur la Durance et file toujours suivi par mon pote Sézannais.
Il ne reste plus qu'une douzaine de kms. L'envie de dormir me reprend, mais avec des pensées positives. J'imagine avec délectation m'allonger sur un matelas des plus moelleux, et un coussin ou le visage s'enfonce libérant toute la fatigue lorsque la voix rauque de Bruno me réveille...

?!?!?...@"*@"¤!*?@...?!?!?

Embrun bruno boxe"Baratier n'est plus loin, tu remontes, vas y..." Vas y, vas y... Il n'a qu'à y aller lui même ! Bruno qui me secoue Embrun 2008 CAP T2

J'étais si bien dans mon matelas, pffff... Briseur de rêves !

Me voici effectivement dans Baratier.
Appel de Marcel Klein Embrun 2008Fidèle à ma décision du tour précédent, je hurle sur la place du village que je recherche "Marcel Klein".
Je n'obtiens d'abord que des interrogations puis, vu mon insistance, quelques rires...
Avais je l'air si comique que cela ???Klein Emnrun 2008

En tout cas, je quittais le village en lui promettant de le retrouver pour un coup qu'il me paiera le bougre, non sans une dernière tape amicale aux bénévoles bien sympa ce jour.
C'est la descente sur Embrun, je lache les chevaux, il doit rester 5/6 kms. Je rattrappe le gars de Champigny qui résistera bien, remercie les Lhotte devant leur camping d'un clin d'oeil et d'une claque dans les mains.
Je vais de plus en plus vite.

Fin avec Bruno Embrun 2008


Voilà le dernier pont sur la Durance, dessus puis dessous, rentrée sur le plan d'eau, il reste moins de 3kms...

Un gros KouKou de nouveau aux Kikoureurs rassemblés à cet endroit.

Kikouyous Embrun 2008 Kikouyous Embrun 2008
Je ne les connais pas tous et j'en louperais, mais leur présence discrète fut aussi salvatrice.
L'Boeuf, boss de Kikourou, ne doit pas être loin non plus.

Surprise ! Surprise Embrun 2008

Alors que je rentre dans le plan d'eau, je l'aperçois en face et lui tend la main...

fin CAP Papy Embrun 2008 boeuf embrun 2008 cap

Il a un instant de stupeur, sort un "Ha ?" puis mécaniquement me claque la main.
Il lui reste une grosse vingtaine de kilomètres à faire. Allez L'Boeuf !!!

Je tente d'accélérer, mais la machine se grippe de nouveau. J'ai du mal à finir, la tension nerveuse est en train de lacher complètement.
Je suis sur de terminer maintenant, dans un temps inconnu, mais qui sera loin de mes prévisions. La déception revient un peu et j'ai de nouveau quelques larmes de rage. Bruno m'ayant laissé avant le pont je suis seul avec mes idées noires. Toutes ces difficultés traversé pour rien ?

J'aimerais quand même réussir mon arrivée...
Même pas, je vais aussi la louper ! Embrun 2008 censuré

Mes parents me manque aussi. Triste Embrun 2008

En 1995 avec mon Père => Papa Embrun 2008 <= Il faisait beau !

L'Papy-Jo m'avait suivi en 1995, réalisant les photos d'époque et la Mamy-thé avait assuré une partie de l'intendance.
Leur soutien m'avait été très précieux. Aujourd'hui, un petit souci de santé les ont empéchés d'être présent.
Vu le temps, finalement, je le regrette moins, ils n'auraient peut être pas pris plaisir.
J'espère que je pourrais de nouveau communier avec eux sur ce type de manifestation, avec mes enfants si ce n'est avec moi...
Mais le temps passe si vite...Triste Embrun 2008

Me voici de retour au parc à vélo, ceux sont les derniers mêtres, ceux que d'habitude l'ont déguste.
Mes enfants m'attendent, mais la foule est trop nombreuse.

Embrun 2008 arrivée Papy enfantsArrivée Papy Embrun 2008 avec enfants
Je peine à courir avec mes 4 enfants.
Lorsque cela se dégage, l'un ne veut pas donner la main car il veut sprinter avec nous, l'autre tire tout le monde et est pressé de faire sa ola, la fille court après la main du premier, il n'y a que le 4ème qui reste à coté de moi.

Arrivée Embrun 2008 par TINTIN

Nous arrivons dans un désordre indescriptible, à l'image de cette journée chaotique jusqu'au bout. C'en est trop pour moi...

Arrivée Embrun 2008 Papy par terre Les nerfs lachent et je m'écroule sitôt la ligne franchie. Arrivée Embrun 2008 Papy par terre

 

 

Arrivée Embrun 2008 Papy par terreJe me donne à ce rêve que je poursuis depuis le début du marathon... Je m'endors...

 

Réactif les secours m'emportent.

 

 

Tente secours Embrun 2008

Il est vrai que certains kikoureurs ou zanimoss ont du se faire du souci devant ce spectacle,
mais j'étais si bien, enfin, depuis ce virage de l'Izoard ou j'ai commencé à avoir froid.
J'ai été perfusé et j'ai mis beaucoup de temps à me réchauffer.
Pas moins de 4 couvertures, dont 1 de survie, ont été nécessaires pour arriver à bout de ce froid qui me faisait trembler.

En me déshabillant je remarquais que la qualité de la sueur, très abondante, montrait vraiment que nerveusement je n'étais pas bien. De plus tous mes vêtements étaient trempés "de l'intérieur".
Je suis resté plus de 2h sous la tente, loupant toutes les arrivées de mes Zamis... Pffff Embrun 2008
Je m'étais pourtant promis d'être présent à celle de la Tortue, concluant 10 mois d'échanges épistolaires, stages, compétitions en vue de cet évènement.

Arrivée de la tortue EMbrun2008

Elle est arrivé aussi avec ses 4 enfants présents.

Famille Tortue Embrun 2008

Je le féliciterais encore car avec ses caractéristiques physiques, faire 14h21' sur un tel parcours, il faut avoir de solide "cojones" additionné d'une analyse très pointue des forces en présence.
Si nous faisions Roth, un jour, comme nous l'avions imaginé, nul doute qu'en vélo, il risque de me mettre une sacré paté !

Arrivée boeuf Embrun 2008

Le Boeuf aussi a terminé... Grace à une préparation psychologique très poussée, à défaut d'entrainement réel ! Bravo à lui !!!

Cela conclut des mois de préparation ou finalement l'épreuve finale,
le FAMEUX TRIATHLON d'EMBRUN, l'Ironman, l'Embrunman,
hormis la grêle et la pluie,
ne nous apparait plus aussi monstrueuse qu'au siècle dernier.

Il est vrai que nos différentes expériences d'UTMB, Mercantour, GRR, 24h, 6 jours, RAID28, etc... Nous permettent de relativiser l'effort.

Peut être aussi que nos ardeurs ont été refroidis par le temps et que nous avions mis encore plus de sécurité et moins tutoyé nos limites.

Comme prévu quelques jours après nous refaisions du sport, même si l'altitude de mon logis (1450m) m'a allongé le temps de récupération.
Dans le col de Vars, même si la fatigue était encore présente, j'ai ressenti quelques fourmis, pour attaquer dans les coins les plus pentus.


Kikourou nage Embrun 2008

Kikourou nage Embrun 2008

Kikourou nage Embrun 2008
Je remercierais tous ceux qui ont suivis cette préparation
et ont été présents jusqu'au bout.


Merci aux Zanimoss, Kikoureurs et aux Zanimoss-Kikoureurs
pour leur présence rassurante.



Merci aux Toutous pour leur énorme surprise au bord du plan d'eau.
J'aurais aimé savoir comment allaient Kévin et Maël, je pense que je le saurais en MP.
Merci au Christian Lhotte de sa présence rassurante lors des moments difficiles de ce premier tour du marathon.
J'attends de savoir quand il s'alignera sur cette épreuve, qu'il peut largement finir avec une préparation sereine.

Merci aussi à Gérald Iacono pour sa tenacité à faire l'Embrunman depuis 25 ans !
Merci à Luc Aubry et Valerie Klein, aux Coopman présent sur le bord, ainsi qu'au Fantome de Marcel...fantome Embrun 2008
Vivement qu'il rentre en Sparnacie qu'il m'offre ce coup bien mérité, que j'aurais aimé prendre avec lui sur le bord du parcours...

Je remercierais avec chaleur le Lapin d'avoir fait le tour de l'Izoard avec nos Marmots.
J'ai bien noté son invitation pour Paris-Brest-Paris 2011, peut être après son Embrun 2010 ?
(Ou alors une incursion chez Benoit_11 pour son Altriman couplé au GRP ?)

Bichounette Embrun 2008Gamins Embrun 2008

Pour finir une spéciale dédicace à ma Bichounette Fleurs bichounette Embrun 2008et à mes enfants qui ont du supporter un Père colérique et pas toujours stable à l'approche de la compétition.

 

La leçon que j'en tire est que je ne leur infligerais plus (du moins pas aussi abruptement) ce type d'obligation, j'ai passé l'age et eux aussi... Par contre je retiens aussi qu'Embrun est plus "facile" qu'au siècle dernier avec les années d'expériences que le corps accumule et que je me vois bien me représenter au départ, sans plus de patatoïde (PDT) qu'au départ d'un Tri LD ou trail quelconque.

Voilà pour ce CR à la mode Zanimale...

Je vous remercie tous d'en être arrivé là et espère vous revoir bientôt !!!!

L'Papy_kisse_sen_encore_tout_légé...

 

Les conclusions générales de ces 10 mois de réflexions viendront plus tard,
en leur temps, il faut que cela murisse.

D'ici quelques semaines...

Tambour Embrun 2008

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Un Avis de recherche du Dingo est lancé par AKUNAMATATA...

Vu pour la dernière fois ici, en queue de peloton du triathlon d'Embrun, ce qui vous donne une idée du temps que nous avons eu !

Il parait qu'il a été aperçu lors de l'UTMB, quelqu'un peut confirmer ?

QUEL TEMPS POURRI POUR CE TRIATHLON D'EMBRUN,
La vidéo d'Akuna nous le rappelle !

 

MERCI à TOUS ! Merci EMBRUN 2008

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Embrun 2008 kikourou

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