2008-03-LaCosacienne (39 images)

Balade dans la clairière de l'armistice

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Bonjour,

Pendant que l'Blueb' pulvérisait son record sur 24h, que la Tortue profitait d'un bon de sortie pour se détendre avant de "pleurer sa mère" les semaines prochaines, que nos Zamis préparant l'Annapurna Mandala Trail (Népal) se reposent, que le marathon de Paris est là pour les Ours (quoique Lourson à la cheville out et l'Ours Brun est fatigué) je suis allé faire une charmante coursette dans les collines de Compiègne...

L'Ultra-Cosacienne http://www.lacosacienne.com/ est une compétition formidablement bien organisé. 8,5kms de CAP, puis relais au VTTiste pour 12,5Kms pour se finir avec 30,5kms de Run&Bike. J'avoue que le shéma proposé me plait bien car il allie la perf individuelle à l'émulation collective.

D'ailleurs, a ce sujet, je suis parti avec mes nouveaux petits camarades du Sézanne Triathlon avec lesquelles j'espère bien passer une bonne journée. Nous sommes donc 2 équipes, les gros sézannais et les Ch'ti, qui vont se tirer la bourre (devinez laquelle des 2 est la mienne !) Je fais plus ample connaissance avec Steven qui est mon coéquipier du jour. Je l'ai déjà vu en action à la piscine et sur un vélo, il a un gros potentiel !Dommage, d'ailleurs, qu'il n'y ait pas de traversée de l'Aisne à la nage, il aurait été parfait !La CAP n'est pas son point fort, je me targue de l'aider la dedans.

Les "gros" semblent sur de leur puissance, nous allons bien voir. :-))) Le temps est gris, mais il ne pleut pas, je redoute les chemins boueux, mais comme c'est ma spécialité, plus il y en aura, meilleure sera ma place. Les préparatifs sont terminés, l'organisation est importante avec beaucoup de personnes affables et disponible. Briefing terminé, nous nous mettons en place pour les 8,5kms... Franck le coureur des "gros" est avec moi. Il se plaint de son tendon, c'est bon, un léger croche patte devrait me permettre de gagner quelques minutes ! ;-) Pan, c'est parti... Pardon ? C'EST PARTI !

Mais ils sont fous ??? (Et moi aussi par la même occasion !!!)

Cela part à une vitesse folle, avec glissade sur plaques d'égouts, sur le goudron, bien en dessous des 4'/kms. Nous passons le pont puis longeons l'Aisne en direction de la clairière de l'Armistice. Le rythme ne ralenti pas, j'ai même des débuts de souci stomacaux. :-((( En effet, le matin, chose rare, j'ai mangé faisant une préparation type "ultra". Mais à ce moment, c'est plutôt une préparation 10kms "a jeun" que j'aurais du faire. Je m'étouffe, même si mes jambes tournent vite. Rond point de l'armistice, avec son wagon de la signature du 11 novembre, je commence à saturer. Les questions fusent dans ma tête, j'ai l'impression d'être en sur-régime. Heureusement pour moi, le parcours devient boueux, ce qui me permet, grace à mes appuis, de conserver ma place tout en me préservant un peu. J'ai quelque avance, encore, sur le "gros", je pense que je vais même l'augmenter. C'est à ce moment là que je connais quelques soucis de stabilité. Désirant profiter du terrain pour reprendre le peloton devant moi, je me risque à quelques positions de pieds limites. 3 ou 4 fois je me reprend in-extrémis sous l'oeil goguenard de mon poursuivant qui me conseille la prudence. Mettant "mes conseils" en application, je passe de plus en plus dans les flaques d'eau ou le terrain plus stable me permet quelques secondes de gagné à chaque passage.

Vouiiiiiiimééééééééé.... Je commence à bien me stabiliser et remonter sur le peloton lorsque je remarque un plan très gadouilleux avec une petite flaque au milieu. Futé, je me dis que je vais gagné encore quelques dixième de secondes en passant dedans, sauf que... En posant le pied dans la flaque, ce n'est pas la chaussure qui se mouilla, pas la cheville, ni le tibia-péroné, mais la jambe jusqu'au dessus du genou qui s'enfança, me déséquilibrant directement la figure dans la gadoue. :-))) Heureusement, qui dit gadoue, dit amorti. En dehors de la fatigue et de la boue dégoulinante, je n'ai aucun dommage. Après un instant de silence, mes "adversaires" voyant ma mine enjoué sont parti d'un franc eclat de rire...

C'est ce moment que choisi le "gros" pour lachement me passer ! Je tente de ne pas le perdre de vue. Malgré sa respiration assez ardue, il a une belle foulée. Je tente de rejoindre le parc à vélo sans perdre trop de temps, mais c'est avec quelques secondes de retard que je passe le relais à Steven. Connaissant sa puissance en vélo de route, j'espère qu'il arrivera à coller à Bruno, le "Gros" à vélo...

En attendant leur retour, je félicite Franck pour sa course d'attente, meilleure que la mienne, ou il prouve que lorsqu'il ne se perd pas, il peut faire une bonne place ! ;-)))))

Un peu plus de 30' plus tard, Bruno arrive et les gros filent dare dare... Je patiente et m'inquiète un peu. Steven aurait il eu un souci ? Moins de 3' plus tard je le vois arriver et son style me rappelle une phrase matinale "je ne suis pas spécialiste du VTT".

Effectivement, à l'opposé de Bruno, il n'a pas l'équilibre du VTTiste chevronné, sa puissance doit même, par moment, le desservir. Ce n'est pas grave, il ne parait pas entamé, nous allons pouvoir tenter une remonté. C'est parti pour 30,5kms de balade dans les bois Cosaciens.

D'entrée, je reprend le rythme du 8,5kms et nous remontons rapidement quelques concurrents. Les premiers échanges de vélo sur la route nous permettent de nous régler. Je note la foulée bondissante de Steven, tout en puissance mais peu économique, j'espère qu'il ne s'épuisera pas trop rapidement. Je trouve que nous remontons un peu vite certains concurrents, sommes nous trop présomptueux ? Avec leur presque 3' d'avance, les "gros" ne seront pas rattrappable rapidement. Après 1 ou 2 kms sur le goudron nous rentrons dans les bois et, enfin, la première montée. En effet, les parcours d'échauffements avaient été plat d'un bout à l'autre. Cette cote a tout de suite calmé nos ardeurs et nous sommes passé en mode économie.

Enfin, moi, car le Steven est encore en mode puissance. Lorsque je récupère le VTT, souvent, j'ai du mal a démarrer tellement le développement est gros. Nous continuons notre remonté, nous avons 6/7kms dans les jambes, je note que Steven a de plus en plus de mal à avaler les bosses et à relancer sur le plat. Son premier "coup de mou" arrive. Au début je tente de pousser le vélo avec lui. Mais après 3 cotes faites ainsi, je note que nous stagnons dans un petit peloton. J'ai du mal à relancer après, et le Steven n'a pas l'air de mieux s'en porter.

Un triathlète de Noyon met une mine, je tente de le suivre, en espérant qu'une partie de plat permette au Steven de se refaire la cerise. (A quelques kms de l'arrivée nous les reprendons, malheureusement sur une casse de chaine ! :-((( ) Nous avons fait plus de 10kms et apparait le panneau 20kms ! Un manque de lucidité évident me fait croire qu'il ne nous reste que 10,5kms, alors qu'en fait nous n'avions fait QUE 10,5kms. Ce panneau était les kms restant à faire. Je me met à encourager un peu plus le Steven, lui demandant de plus mouliner pour se préserver et le boost plus que de raison (CAD un peu trop tot) Nous entrons dans des chemins ou les cotes sont de plus en plus nombreuses, les vélos de plus en plus lourds à pousser et... En point de mire le Gore Tex Sezanne Triathlon du Gros Bruno !!!

Bien évidemment ce point de mire est trompeur. En effet, nous les apercevons avant de descendre, au sommet de la butte suivante. Il faut plusieurs minutes pour faire le chemin. Ils sont, en réalité, bien loin de nous. Cela nous permettra de lacher le petit groupe avec qui nous sommes et de tenter la pêche au Gros ! Le rythme s'accélère jusqu'au 18/19ème kms... Les bosses devenant plus courte, mais plus nombreuse, le point de mire disparait et nous recommençons à stagner derrière un petit peloton. Lorsque je suis à niveau de ce peloton et que je vois les mines déconfites, j'imagine que nous ne devons pas aller bien vite pour ne pas réussir à les doubler.

C'est le second effet Kiss cool, second coup de mou du Steven qui se compliquera par le mien. J'aurais même du mal en vélo, par moment, à rattraper le Steven qui, par contre, conserve une foulée bien bondissante et plus rapide qu'elle n'en à l'air. Dans les différentes descentes j'ai compris pourquoi Steven avait pris un léger retard en VTT. La ou nos concurrents se lachaient, celui ci, pas vraiment maitre de son destrier, étaient sur les freins. Sur qu'il a du laisser beaucoup d'énergie et de secondes dans les parties difficile du parcours initial. Je commence à avoir "dur" comme disent nos Zamis belges, et je me demande a quel kilométrage nous nous trouvons.

J'ai arrété d'encourager Steven, ne pouvant pas moi même assurer le train. Nous retrouvons une partie de goudron faite à l'aller et les spectateurs nous annoncent 8 à 10kms... Je croyais 5, alors je rentre dans ma coquille pour tenter de me régénérer. Steven me donne à boire et les bosses redémarrent. Même si nous voyons les Gros devant, j'ai abandonné l'idée de les rattraper et me maudit de mon erreur de stratégie qui m'a fait pousser Steven trop tôt. Un ravitaillement me permet de bien me réhydrater et je constate que cela fait bien 2/3 kms que nous ne remontons plus personne... Cela m'ennuie, mais je ne sais pas ou nous en sommes.

Si j'avais seulement regardé mon chrono, mon estimation aurait surement été plus pertinente ! C'est à ce moment là que je me dis que l'Blueb' doit terminer son 24h de StFons, terre de bien des souvenirs pour moi. Je me dis que mes cuisses doivent être bien moins abimées que les siennes et que je pourrais repartir de plus belle ? Je regarde le Steven et le sent un peu mieux, même si ces satanés bosses nous entament de plus en plus. Il me souvient celle ou cette légère féminine, qui semblait avoir perdu son partenaire, est passé en pédalant la ou Steven, fourbu, poussait son vélo. Celui, dans un rale tenta bien de relancer, mais en haut de la bosse l'écart entre les 2 était bien important. :-)

Nous rejoignons le parcours de la Cosacienne (le 12kms) et les pelotons grossissent. Nous doublons le BOP puis le MOP de cette course, mais les bosses continuent. Plus de point de mire des Gros, ils nous ont irrémédiablement laché, bravo à eux ! Dernière bosse, je prend le vélo à Steven pour le pousser, dans un dernier regain d'énergie, j'accélère... 40 metres plus loin Steven, au milieu de la bosse, reprend le vélo, arf... Je l'ai joué petit bras... :-) La fin sera très sympa, surtout que nous retrouvons nos automatismes de changement, sentant l'écurie proche. L'arrivée dans le parc à vélo est agréable, nous finissons main dans la main, au sprint, en remerciant le responsable de l'organisation au passage, pour cette course très agréable à faire.

Après de longues minutes de récupération, nous retrouvons nos Gros potes presque pas fatigués. C'est eux qui nous ont pourris et de belle manière, les sourires sur les visages montraient un plaisir évident à avoir réalisé cette compétition. Malheureusement, ou heureusement pour nous, la pluie qui s'était retenu jusqu'alors, commença à tomber dru ! Nous n'avons donc pas nos classements ni notre temps d'arrivée (pour savoir si dans la dernière manche, les Gros furent encore et toujours les meilleurs !!!) Un excellent Kébab-Bière nous permettra quelques échanges savoureux avant de rentrer, tout crotté, dans nos pénates respectives. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette journée en compagnie des Triathlètes de Sézanne, nul doute que l'émulation jouera encore lors des prochaines épreuves.

Mon coéquipier a laissé apparaitre un beau potentiel sachant faire son profit, même dans la difficulté, des quelques conseils prodigués. Un peu de technique pour faconner cette puissance devrait lui permettre de se faire plaisir bien des fois dans tout type d'épreuve. Merci à lui de m'avoir accompagné sur cette épreuve ! Last but not least, le départ tôt de l'épreuve m'a permis de rentrer à 15h chez moi et de profiter d'une partie de ma famille.

Ce n'est pas là, le moins intéressant du programme ! Sinon, ma chère Tortue, à cause du président du Sézanne Triathlon (l'un des gros) je serais le premier a manquer l'un des pilier de notre préparation Embrun. Je ne ferais pas la Cyclosportive 77, je n'ai pas suffisamment de cuisses (e n'ai réalisé que 47 des 90kms prévus Vendredi dernier à cause du temps...), j'ai réellement peur de n'avoir pas récupéré suffisamment de technique pour éviter les chutes inhérentes à ce genre d'épreuve et... Le président annule aussi sa participation !

Je remplacerais par un semi marathon dont j'attends le verdict avec gourmandise si mon estomac ne me fait pas de cou pendable !!! Voilà, il ne me reste plus qu'à récupérer ce soir avec du 100/110 Tpm sur le HTV et l'entrainement pourra reprendre ! Bravo au Blueb' pour ses 180kms, pour ma part, lorsque j'ai vu les photos de STFons, trop d'images difficiles me sont revenus de cette course homérique. J'y reviendrais, mais dans une autre vie ! :-))))))

L'Papy_encore_NZBT_mais_beaucoup_moins...

Special dedicace à Gjoss !